19/02/2011
[TV Meme] Day 25. A show you plan on watching (old or new).
Par définition, voici le jour du TV Meme qui donne des sueurs froides au téléphage consciencieux. Le moment de dresser une liste de toutes ces séries si nombreuses qu'il n'a pas encore vues, mais qu'il rêve de pouvoir caser dans ses programmes surchargés et qui n'attendent au final qu'une fenêtre de temps libre pour se glisser jusqu'à son petit écran. Si le choix est compliqué, c'est un jour du TV Meme presque facile parce que ce sont des projets qui flottent toujours dans un coin de notre tête, le passionné ayant naturellement tendance à éditer et, surtout, ajouter à cette liste de nouvelles séries sur lesquelles il lit ou dont il entend parler chaque semaine. C'est un cercle vicieux inhérent à la sériephilie et qui se divise en deux grandes catégories de visionnages : les "rattrapages" et les "nouveautés".
Commençons donc par la première : toutes ces séries dont nous sommes passés à côté au moment de la diffusion, et qui depuis nous narguent et nous appellent. En début d'année, je m'étais fixée quelques résolutions utopiques pour 2011. C'est ainsi que j'avais établi un tableau de mes priorités à rattraper au cours des 12 mois à venir. J'avais plus ou moins arbitrairement sélectionné une série par pays considéré. Une série dont je n'ai jamais vu un seul épisode, mais qui a attiré mon attention, pour des raisons diverses : que ce soient par les échos que j'ai pu en avoir, la place qu'elle occupe dans le monde de la télévision, ou encore pour les noms qui y sont associés. Cela donnait le résultat suivant :
En Angleterre - Lark Rise to Candleford : Un period drama anglais que je n'ai pas vu ? Une anomalie à corriger.
En Australie - The Circuit : Un legal drama aux frontières aborigènes en faveur duquel certaines personnes ont fait tant de prosélytisme que je suis prête à m'y lancer les yeux fermés.
En Corée du Sud - Winter Sonata : Je sais que ce n'est pas mon genre de fiction (le mélodrama). Mais pour ce que cette série représente au sein des k-dramas, ainsi que pour son casting (cependant, ce sera quand j'aurais retrouvé le coeur de revoir Park Yong Ha dans mon petit écran).
Aux Etats-Unis - In Treatment : Une série dont le concept la place un peu à part et qui m'a toujours profondément intrigué.
En France - Un village français : La reconstitution de l'occupation sous la Seconde Guerre Mondiale. Le seul pitch de départ suffit à me vendre à la série. Je me demande toujours où j'étais quand la première saison a été diffusée.
Au Japon - Last Friends : On m'en a tellement parlé lorsque j'ai visionné Sunao Ni Narenakuta l'an dernier.
A Taiwan - Black & White : Ce devait être mon premier tw-drama, il va bien falloir se lancer.
A ce jour, j'ai commencé le visionnage d'une seule de ces séries : Un village français. J'en suis actuellement à la saison 2 et je l'apprécie de plus en plus, tant pour la reconstitution proposée que pour les personnalités qui portent le récit. J'aurais sans doute l'occasion d'en reparler quand j'aurais achevé la saison 3.
Cependant, dans toute cette liste (qui se complète d'un certain nombre d'autres séries), je pense que celle dans laquelle je souhaiterais m'investir en priorité, ce serait In Treatment. Cela fait déjà quelques temps que j'ai acheté la saison 1 en DVD. Elle est encore à ce jour emballée dans son plastique d'origine. Plus qu'une question de temps libre, je crois qu'il existe des séries que l'on ne se sent prêt à regarder que si certaines conditions très particulières sont réunies. In Treatment me semble de celles-là, d'après ce que j'ai pu en lire. J'ai très envie de savoir et de prendre le temps de l'apprécier. Vivement donc... euh... Le déclic !
A côté des rattrapages, la deuxième grande catégorie de séries pour lesquelles il va falloir faire une place dans les plannings, ce sont les nouveautés à venir. Parmi celles attendues pour 2011, voici les quelques pistes que je surveille :
En Angleterre - Silk : Un legal drama écrit par Peter Moffat avec Rupert Penry-Jones... Ai-je vraiment besoin de développer ?
En Corée du Sud - Crime Squad : Je devrais sans doute être vaccinée des tentatives de cop-shows coréens, mais je ne peux pas rester sur le seul souvenir de A man called God concernant Song Il Gook. Et les promos ont achevé d'aiguiser ma curiosité.
Aux Etats-Unis - Game of Thrones : De la fantasy. Sur HBO. Adaptant une des grandes sagas littéraires de la dernière décennie.
En France - Les Beaux Mecs : Grâce à la promo du Village, et parce que j'ai essayé de citer une série qui n'est pas historique juste pour voir si j'en étais capable.
Au Japon - Nankyoku Tairiku : Je ne suis pas assez l'actualité pour savoir ce que les prochains mois nous réserve, mais j'ai vu passer l'annonce du casting de Kimura Takuya pour ce drama prévu pour l'automne prochain. S'il a retenu mon attention, c'est que l'histoire vraie dont cette série est tirée est celle qui fut à la base du premier film japonais que j'ai vu de ma vie (Antarctica). Je serai donc curieuse de suivre ce projet s'il voit le jour !
Parmi toutes ces séries, celle dont j'attends le plus, c'est sans doute Game of Thrones. Il y a la place de faire quelque chose de vraiment intéressant et de différent par rapport à ce que la télévision propose actuellement. Et surtout c'est une histoire qui correspond parfaitement à mes goûts. Je suis non seulement une grande lectrice de fantasy, mais aussi une grande fan des livres d'origine, donc... Je vais croiser les doigts !
Une bande-annone de Game of Thrones :
En conclusion, les esprits chagrins noteront que je me retrouve avec deux séries diffusées sur une même chaîne... Cela tend encore une fois à prouver deux choses. Tout d'abord, la promotion américaine reste celle dans laquelle je baigne le plus et qui demeure la plus influente pour attiser les curiosités, ne serait-ce que par les réseaux sociaux que je fréquente. De plus, on peut dire ce qu'on veut sur les âges d'or et autres des chaînes US, et couvrir de louanges certaines (à juste titre)... Mais mes goûts n'ont manifestement pas suivi la tendance et semblent toujours rester (bloqués?) fidèles à HBO.
18:40 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : tv meme, hbo, game of thrones, in treatment | Facebook |
12/02/2011
[TV Meme] Day 24. Best quote.
On ne le répète peut-être pas assez, mais le petit écran est un art mis au service des mots. Sa force, c'est la manière dont il exploite, comprend et appréhende leur poids. Ce n'est pas pour rien si le téléphage repèrera rapidement les noms de ses scénaristes fétiches, ces magiciens du verbe qu'il suivra avec attention. Les phrases marquantes, les séries en recèlent. C'est ce qui fait leur identité. C'est pour cela que ce jour du TV Meme apparaît si dur à trancher.
Parmi ces phrases, il y a bien sûr ces grands discours inspirés, abordant des thématiques fortes qui nous peuvent toucher sur un plan autant émotionnel qu'intellectuel. Des séries comme The West Wing, Babylon 5 ou Battlestar Galactica, par les thèmes qu'elles traitent, ont excellé dans cet exercice. Poussée à son extrême, cette logique nous conduit d'ailleurs tout droit dans les prétoires, où des legal dramas ont su offrir des monologues fascinants et inspirants, portés par l'éloquence de leurs interprètes et la justesse des plaidoiries ciselées des scénaristes, parmi lesquels le maître en la matière demeure pour moi David E. Kelley. Combien de fois me suis-je laissée entraîner et submerger par les conclusions d'Alan Shore (Boston Legal), dans une série qui su repousser à leur maximum toutes les limites de cette capacité tribunitienne du petit écran ?
A côté de ces plus longs discours, il y a toutes ces répliques cultes qui doivent tout à la personnalité de celui qui les prononce. Tous ces House-ism qui nous ont fait jubiler devant notre petit écran, nous laissant savourer les perles tranchantes des vérités du Docteur House (House MD), resteront assurément dans la mémoire téléphagique. Et puis, il y a aussi ces phrases qui vont claquer comme un slogan, dont la brièveté et la répétition va permettre de les graver dans nos têtes. Ces quelques mots demeurent alors comme un symbole irrémédiablement associé à l'identité de la série. C'est un cri de ralliement comme aucun autre. Une série comme Doctor Who en est, par exemple, truffée du fameux "Allons-y Alonso" au dernier "Bow ties are cool" (saison 5). Parfois, la confusion avec le slogan est complète, comme dans Friday Night Lights qui continuera longtemps de faire résonner dans nos esprits son "Clear eyes. Full hearts. Can't lose". Cela peut même être extrêmement minimaliste, mais saura tout autant marquer le téléspectateur. Un petit "Nobuta power... Chunyuu !" (accompagné du petit signe de la main !) me fait toujours fondre en repensant à ma première rencontre avec Nobuta wo Produce.
Nobuta power ! Chunyuu ! (Nobuta wo produce)
Tout ça pour dire qu'il y aurait des milliers de répliques appropriées pour ce jour, qui seraient légitimes pour des dizaines de raisons différentes. Parce que c'est justement le rôle et la fonction des séries de nous marquer par ses mots.
Finalement, au milieu de ces choix multiples, celle sur laquelle je me suis arrêtée, je l'ai choisie pour sa simplicité. Parce qu'elle n'est qu'une anecdote, mais qu'elle capture un personnage et pose une ambiance. Je l'ai choisie pour ce qu'elle représente, la rencontre au cours du pilote de la série avec un personnage, véritable pivôt de la série. Je l'ai choisie pour ce sourire plein de tendresse qu'elle me procure quand je revois dans ma tête John Spencer prononcer ces mots. Voyez-y tout à la fois une pointe de nostalgie et un modeste hommage. Sans doute était-ce à ce moment-là du pilote que j'ai su que The West Wing serait pour moi une série à part.
"They hang up on me every time."
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05/02/2011
[TV Meme] Day 23. Most Annoying Character.
Nous abordons aujourd'hui un jour qui fâche dans le TV Meme, celui dédié à ces personnages qui sont devenus, progressivement, nos bêtes noires personnelles du petit écran. Ceux dont la seule vue sur un plan de caméra nous exaspère déjà. Ceux qui nous font lever les yeux au ciel quand ils déclament leurs lignes. Ceux qui réveillent nos plus bas instincts, et pour lesquels on est proche de confectionner une poupée vaudou, ne serait-ce que pour leur remettre - si c'était possible - les idées ou le sens des priorités en place.
Personnellement, je ne suis pas une téléphage prompte à vraiment me crisper ou me braquer contre un personnage que je vais peu apprécier. Certes, beaucoup ont pu m'irriter. Mais généralement, je tombe dans une relative indifférence, qui fait que je prends peu à coeur leur comportement comme leurs dialogues. Oh, je l'avoue, il y en a quelques-uns sur lesquels j'ai tout particulièrement buté, aussi ennuyeux qu'agaçants. Notons que je prends la chose plus à coeur par proportion à mon affection pour la série concernée. Plus j'aime, plus je suis sensible.
Même si certains auront eu, au cours de leur existence télévisuelle quelques étincelles pour nuancer ce sombre portrait que mes souvenirs en gardent, me viennent notamment à l'esprit des personnages comme Logan Cale dans la saison 2 de Dark Angel. J'ai aussi entretenu des relations très chaotiques et versatiles avec les protagonistes de Battlestar Galactica, dont plusieurs ont pu me faire atteindre des sommets d'agacement (ce qui a toujours été très paradoxal pour une série que j'appréciais ; mais, justement, je pense que mon agacement était à la hauteur de mon amour pour la série) : sont spécifiquement visées notamment Cally Henderson ou Dee Dualla.
Mais, actuellement à la télévision, celui qui mérite amplement de remporter la catégorie est un personnage qui avait a priori tout pour me plaire - par sa nature - mais dont le comportement est tombé dans une telle caricature mièvre que peu importe une saison 3 qui épice tout ça. Pour les deux premières saisons de calvaire qu'il m'a fait subir dans True Blood, il est donc l'heureux élu sans débat possible : Bill Compton.
True Blood
Un seul rappel pour expliquer ce choix, ce cri difforme, semi-plaintif que l'on finit par interpréter comme un appel aux instincts intérieurs les plus primitifs et violents du téléspectateur : "Sooooooooooooooooookiiiiiie" (à multiplier par 15 en une heure, puis à nouveau par 12 pour chaque épisode d'une saison, afin de bien en comprendre l'effet).
Bref, un choix logique : pour avoir réussir à me faire détester un vampire... à moi !
17:22 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : tv meme, true blood | Facebook |
29/01/2011
[TV Meme] Day 22. Favorite series finale.
Bien conclure une série, cela peut-être quelque chose de fondamental pour la postérité de la fiction. Trop nombreuses sont les oeuvres dont les annulations non anticipées auront précipité une fin abrupte, bâclée, voire inexistante. Trop souvent assiste-t-on le coeur serré à la trop lente agonie d'un concept exploité jusqu'à son dernier souffle, pour le voir se conclure dans un soulagement chargé d'amertume. Or une fin réussie, au-delà de tout ce qui a pu faire l'identité de la série, c'est aussi l'image qui pourra rester gravée dans la mémoire téléphage. Je ne suis pas une grande fan de Six Feet Under, mais j'ai pris le temps de visionner le dernier épisode et j'ai été submergé émotionnellement par une conclusion superbe, avec une musique qui y restera pendant longtemps associé. Si bien que même si j'ai gardé une opinion nuancée sur la série elle-même, ses dernières minutes viennent éclipser le reste dans mes souvenirs, me donnant juste envie de tirer mon chapeau à l'oeuvre dans son ensemble.
Six Feet Under (HBO, 2001 - 2005) :
Schématiquement, il existe deux grandes voies pour amorcer ce tournant final. La plus sobre consiste à simplement quitter des protagonistes dont on a partagé le quotidien pendant des années et qui vont poursuivre leur routine inchangée loin des caméras, sans plus de témoin pour assister à une vie qui certes aura évolué au fil des saisons mais dont l'essence et la dynamique demeurent. La seconde possibilité est celle du choix d'une rupture : la série ne redonne pas une intimité à ses personnages, elle va amener son récit à une conclusion définitive. La première voie donne l'impression de refermer un chapitre de l'histoire ; la seconde, le livre dans son entier.
Dans la première option, il y a une fin en particulier à laquelle je pense. Celle à l'apparence la plus anecdotique qui soit, mais qui a su marquer, justement pour cette raison, des téléspectateurs qui avaient peut-être imaginer d'autres plans qu'une conclusion aussi ouverte laissant libre court à leur imagination sur l'issue de ce dîner familial - anecdotique ou fatal - au restaurant. Une scène de fin qui met en exergue des petits détails du quotidien sans lien entre eux a priori. Il s'agit évidemment de la conclusion des Sopranos.
Les Sopranos (HBO, 1999 - 2007)
Parmi ces fins ouvertes toujours, certaines font ressentir de façon bien plus marquée que l'on achève un tome de l'histoire. La série The West Wing (A la Maison Blanche), par la transition qu'elle opère dans ces derniers épisodes avec le nouveau président élu, adopte cette position. La dernière scène est hautement symbolique, dévoilant encadrée la serviette où Léo McGarry avait écrit, une décennie plus tôt, le premier slogan électoral qui allait lancer le gouverneur Bartlet dans l'investiture démocrate : juste parfait.
The West Wing (NBC, 1999 - 2006)
Sur la seconde voie, celle de la complète rupture avec le cadre narratif existant jusqu'alors, les scénaristes ont plusieurs options. Ils peuvent bouleverser les cadres de leurs protagonistes, comme pour la fin de Friends par exemple, ou ils peuvent choisir de faire coïncider la fin de la série avec la fin de leurs personnages, en accompagnant certains jusqu'au bout. Six Feet Under est sans doute l'exemple type, mais d'autres séries suivirent cette voie dans une moindre mesure, comme Dawson.
Cependant, toujours dans cette même optique, je pense que les fins de séries qui m'ont le plus convaincue et marquée sont celles qu'ont réussi certaines séries mythologiques. Parce que de façon encore plus perceptible que pour les autres, ces dernières s'inscrivent dans un cycle prédéterminé, où l'on ressent plus fortement - émotionnellement comme intellectuellement - que c'est une oeuvre à part entière, homogène et complète, qui s'achève sous nos yeux.
Parmi ces séries mythologiques, je peux difficilement passer sous silence Babylon 5. Avec un bémol cependant, car elle ne sera pas l'élue du jour. La conclusion de la saison 5 est certes dans la droite lignée de ce que l'on pouvait attendre de la série, adoptant un classicisme parfait, entre formalisme et symbolique, dans lequel s'expriment toutes les forces de la série. Mais la meilleure fin de Babylon 5, celle qui aurait dû conclure vraiment la série si elle n'avait pas finalement obtenu une saison 5, celle qui était la plus aboutie que j'ai pu voir à ce jour à la télévision, est celle qui conclut la saison 4. Elle propose une approche historiographique fascinante, nous dévoilant la poursuite du Nouvel Âge inauguré par nos héros, s'intéressant à leur mémoire jusqu'à la fin de ce cycle... Lorsqu'à leur tour, les humains abandonneront la galaxie dans un futur lointain. A voir défiler ainsi les images et les époques, les points de vue polémique, scientifique, religieux... C'est l'épisode dans son ensemble qui constitue un grand moment de télévision. Qui ne peut malheureusement être comptabilisé aujourd'hui.
Babylon 5, fin de la saison 4
Finalement, après bien des tergiversations, mon choix s'est arrêté sur le dernier series finale à m'avoir marquée. Une conclusion mythologique diffusée l'an passé, chargée d'une intensité émotionnelle soufflante et venant clôturer une franchise qui mérite assurément une mention dans ce Tv Meme. Il s'agit du final de Ashes to Ashes.
Ashes to Ashes (BBC1, 2008 - 2010)
Je pense avoir déjà tout écrit sur ce final à l'époque de sa diffusion. Je ne l'ai pas revu depuis ; même si je rêve de trouver le temps de revisionner l'intégralité de Life on Mars et Ashes to Ashes. Je vous renvoie donc simplement à ma review d'alors : Ashes to Ashes, series 3, episode 8 (series finale).
That's all folks !
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22/01/2011
[TV Meme] Day 21. Favorite Ship.
Poursuivons l'exploration du versant "fleur bleue" de la téléphagie... Aujourd'hui, le "favorite ship", c'est-à-dire le couple préféré : cela nous renvoie à ces personnages dont on a souvent longtemps rêvé l'union avant que les scénaristes ne laissent enfin les personnages céder aux sirènes de l'amour... mais aussi parfois aux frustrantes expériences où on est malheureusement parti pour attendre toujours. D'un naturel assez peu enclin à verser dans cette ambiance de romance, je suis de façon générale très peu "shipper". Au mieux, je me prendrais d'affection pour tel ou tel paire, mais cela tiendra souvent plus aux personnages qu'au couple en lui-même qu'ils peuvent former ensemble.
Si on laisse de côté les romances sud-coréennes, dont c'est la principale fonction de faire craquer mon apparente insensibilité, et toutes les adaptations britanniques d'oeuvres littéraires Jane Austen-ienne et autres (sinon, je ne vais jamais m'en sortir), il y a une poignée de ships que ce jour du Tv Meme m'évoque. En remontant dans l'histoire de ma téléphagie, on croisera notamment, qu'ils aient un jour vraiment formé un couple à l'écran ou que cela soit resté un secret espoir de la téléspectatrice que j'étais : Quinn & Wade, dans Sliders ; Ally & Larry, dans Ally McBeal ; Tara & Willow, dans Buffy ; Rory & Jess / Lorelai & Luke, dans Gilmore Girls, Bobby & Lindsay, dans The Practice, Josh & Donna, dans A la Maison Blanche ; Veronica & Logan, dans Veronica Mars... Mine de rien, il y en a quand même quelques-uns qui m'ont marqué.
Mais celui qui reste mon couple phare, qui m'a probablement le plus fait vibrer et certainement fait passer par tous les états émotionnels possibles, celui qui avait une alchimie pimentée comme aucun autre, cela reste sans conteste Aeryn Sun et John Crichton, dans Farscape !
Aeryn Sun & John Crichton
Farscape (1999 - 2003)
La magie de ce duo, c'est d'avoir su jouer sur ce qui fait la force d'un couple dans le petit écran, cette dimension émotionnelle intense, tout en apportant quelque chose de plus. Aeryn Sun et John Crichton, c'est une dynamique accrocheuse, toujours explosive, rythmée par des réparties piquantes délicieuses et des dialogues quelque peu surréalistes qui flirtent bon le choc culturel entre l'humain et la Peacekeeper. Le cadre de science-fiction leur offrira des codes narratifs qui leur seront propres, proposant ainsi des passages décalés uniques en leur genre.
Au-delà de cette alchimie fascinante, la série va savoir patiemment et de façon crédible poser les jalons de cette relation. Le téléspectateur assiste ainsi à la lente maturation d'une union a priori aussi improbable qu'impossible. Au final, il y aura toujours quelque chose de profondément authentique, qui sonne à la fois si juste et de manière tellement touchante, dans la façon dont ces deux-là vont peu à peu apprendre à se connaître et se comprendre, pour voir leurs liens grandir et leur confiance réciproque se solidifier.
Le charme de ce couple tient aussi à la fraîcheur que l'on ressent à suivre ses péripéties. Car la série trouve, avec une habileté narrative à saluer, ce subtil et diffus équilibre entre les difficultés et jalons classiques d'une relation amoureuse, et ce petit plus atypique apporté par l'univers de science-fiction. En somme, Farscape saura d'une part bousculer les codes traditionnels et redistribuer les cartes quand il le faudra, n'hésitant pas à inverser les rôles, mais également, d'autre part, retrouver à l'occasion le terrain confortable et universel des bases de toute union.
An Aeryn & John moment :
Bonus - Le générique de la saison 3 :
15:45 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : tv meme, farscape | Facebook |